AU SERVICE DE BOROM TOUBA

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FOCUS SUR L’HISTORIQUE DU MOURIDISME A RUFISQUE

En écrivant ces mots qui vont suivre, la cellule de communication du comité d’organisation de la visite de Serigne Bara MBACKE à Rufisque apporte sa modeste contribution, objet de réflexions qui nous traversent l’esprit depuis l’annonce, à travers les affiches et autres supports médiatiques, de la venue à Champ de Course Léona de Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, khalife général des Mourides. Cette visite symbolique à plus d’un titre, a des relents historiques nous plongeant dans l’univers de Cheikh Modou Moustapha, de Serigne Fallou MBACKE ainsi que d’un esprit d’ouverture malgré le métabolisme interne, intégré et le processus autogéré et autopropulsé du Mouridisme. Elle est symbolique au moment où la Résidence Serigne Touba de Rufisque requiert un dynamisme culturel, religieux et social. Cheikh Mouhamadou Lamine Bara MBACKE, l’actuel khalife du Mouridisme, nous rend visite, nous populations de Cap Vert et particulièrement celles de Rufisque. En effet il est, aujourd’hui, le premier à entamer l’ère des petits-fils de Serigne Touba, donc le porteur des œuvres de Serigne Modou Moustapha, de Serigne Fallou, de Serigne Abdoul Ahad, de Serigne Abdou Khadr et de Serigne Saliou MBACKE. Cette visite du khalife de Touba, celles antérieures et à venir, l’établissement et le développement du Mouridisme dans la métropole dakaroise et partout ailleurs, ne sont rendus possibles que par la base suprême de toute action collective : la liberté d’agir et d’agir souverainement. Nous mourides devons donc nous souvenir de Cheikh Ahmadou Bamba qui avait devant lui toute une administration décidée et affolée. Interrogé sur ses activités, il répondit en ces termes : « prenez la terre et son contenu mais laissez moi une modeste parcelle pour adorer mon créateur ». Nous devons nous souvenir de celui qui toute sa vie durant, a œuvré pour « le plus bel exemple qui soit pour qui croit en Dieu », Mohamed (PSL). Ce dernier a su ériger dans un contexte historique très significatif la meilleure des communautés par delà les considérations d’ordre social, racial, économique et culturel. Nous devons nous souvenir de celui qui a magnifié la fleur des arabes en affirmant : « mon salaire incombe au donateur qui est noble dans sa majesté pour le service que je rends à l’élu, qui est pourtant le salarié par excellence ». Nous devons nous souvenir de celui qui dans l’Itinéraire des Paradis écrit : « l’homme le plus estimé auprès de Dieu est celui qui le craint le plus sans discrimination d’aucune sorte. La couleur de la peau ne saurit être cause de l’idiotie d’un homme ou de sa mauvaise compréhension ». Nous devons nous souvenir du Maître de Touba qui nous « conseille de n’être ni buté, ni extrémiste, mais de rester dans le juste milieu suivant la sunna ». Nous devons nous souvenir de l’attitude de Cheikhoul Khadim à Dakar où son calme a énervé les ennemis, son stoïcisme a enseigné à tout croyant le décret divin. Nous devons nous souvenir de ce grand Saint qui, lorsque les croyants étaient au bord du désespoir, terrorisé par la force aveugle et barbare de l’ennemi, savait que rien n’est perdu parce que rien ne peut avoir raison de la foi. Nous devons nous souvenir que si le continent africain, face à la puissance occidentale, n’avait pas ce Grand fils qui a su opposer avec tact à la force des armes la force de la foi, plus jamais elle n’aurait pu émerger des profondeurs de la déchéance. Chers frères et sœurs Mourides, le temps est un juge implacable. C’est, en effet, lui qui sait graver dans la mémoire des peuples, les faits qui sont porteurs de cette empreinte de l’éternité. La visite du Khalife de Touba obéit aux faits et souvenirs cités plus haut pour mieux appréhender l’avenir. Souvenirs pour souvenirs, l’établissement de la résidence Serigne Touba à Rufisque a marqué toute une génération de jeunes talibés qui, aujourd’hui, se dévouent totalement pour relever les défis. Cette génération se souvient de Baye Cheikh NDIAYE Baba, Baye Cheikh GUEYE, de Baye Malick GUISSE et de Baye Serigne FALL.

Suite à la visite de Serigne Abdoul Ahad MBACKE en 1969, caractérisée par des difficultés sur le plan organisationnel notamment avec un déficit de lieux d’hébergement pour un hôte de cette envergure et un fait insolite qui s’est déroulé lors d’une prière d’Aïd El kebir à Keuriavaient pris la responsabilité sur eux de chercher une résidence Khadimou Rassoul. En effet, lors de cette prière, Baye Cheikh GUEYE s’est vu notifié, par les membres de la dite mosquée, une interdiction d’accès au lieu à son ami et compagnons Baye Serigne FALL -talibé de Serigne Mor DIA de Ndiar- qui l’accompagnait à de pareils moments avec des talibés Baye Fall avec leur tambours. A partir de 1969, Baye Cheikh GUEYE entama des démarches administratives pour l’obtention du titre foncier de la résidence. 7 ans après, en 1976, l’administration senghorienne lui remis les papiers de la résidence qui accueille en ce jour, 19 avril 2009, le Khalife Général des Mourides. Parmi les pionniers de la Résidence Khadimou Rassoul de Rufisque, on peut citer, dès 1943, Baye El hadji Cheikh NDIAYE Baba. A l’époque la communauté mouride n’était pas assez représentée. Il y avait en plus de lui Baye Cheikh GUEYE, Baye Daouda WANE, Baye Abdoulaye DIEYE, Baye Ndiaga Pouye WADE, Baye Matoufa GUEYE, Baye Gorgui DIAW. Cependant il faut noter qu’en 1943, Serigne Modou Moustapha MBACKE avait rendu visite, à Rufisque, à une brave femme du nom de Sokhna Yandé Ndiaye THIAM, visite qui a mené à la création du premier daahira mouride dans la ville. En 1951, Baye El Hadji Cheikh NDIAYE Baba décida de laisser la relève aux jeunes, en l’occurrence Baye Cheikh GUEYE âgé de 35 ans. En compagnie de ce dernier, il se rendra à Touba, avec d’autres talibés comme Baye Léna NDIAYE, un ancien policier, Baye Mama NGOM de Colobane, El hadji Malick GUISSE auprès de Cheikh Mouhamadou Fadel MBACKE. Comme moyen de transport ils avaient 2 cars Saviem (communément appelés « super » ou « car rapide ») successivement conduits par Baye Moustapha THIARE de Santhiaba et El Hadji Ndjérim FAYE. En cours de route, ils ont passé la journée chez Cheikh Yarame MBAYE à Mbacké. C’est ainsi que de 1951 à 1963 les deux cheikhs ont cheminé ensemble dans la gestion de la résidence Cheikhoul Khadim. Cette cohabitation est à saluer au plus haut point et constitue, au moment où nous parlons, une référence, un exemple à suivre par tous les mourides de Rufisque. Baye Cheikh NDIAYE Baba quitta ce bas monde en 1963, laissant ainsi, le soin à Baye Cheikh GUEYE de poursuivre l’œuvre. Le 7 mai 2003, ce dernier céda le flambeau à leur compagnon de toujours, Baye El Hadji Malick GUISSE qui poursuivra le sacerdoce jusqu’ au 19 juillet 2005. Depuis cette date, Baye Gora NDIAYE est le représentant du khalife appuyé par le comité de suivi de la Résidence Khadimou Rassoul (Keur Serigne Touba). Ainsi, le dessein du comité consiste à réunir tous les mourides de Rufisque et de sa banlieue pour les amener à ne ménager aucun effort, pour l’achèvement des travaux déjà entamés au sein de la résidence. Elle doit abriter entre autres:  Un établissement coranique avec une bibliothèque sur le Saint Coran et sur les écrits des savants musulmans,  Une grande salle multifonctionnelle d’une capacité d’accueil de 50 personnes pour les séminaires et les conférences,  Un hall avec une estrade pour les speeches des guides ou des visiteurs,  Une cafétéria avec un espace de détente,  Un espace de vente d’ouvrages religieux offrant également un service de bureautique,  Des bureaux pour le comité,  Un espace culturel féminin appelé « POROKHANE » qui va accueillir l’ensemble des activités éducatives, administratives et financières des femmes du comité. Comme toute organisation structurée, il est nécessaire de disposer d’un capital d’éclaircissements sur les modalités de fonctionnement du comité, servant d’appui aux différents membres et sympathisants. C’est ce qui justifie ce travail préalable. Une autre brochure plus détaillée, dont l’unique objectif est de répondre à l’ensemble des interrogations posées sur le fonctionnement du comité de suivi de la résidence Khadimou Rassoul de Rufisque, sera publié dans un court délais. Dans ce contexte de crise internationale ayant touché notre pays et rappelant celles de 1927 et de 1945, aux lendemains du rappel à Dieu de Serigne Saliou Mbacké 5ème khalife et dernier fils de Cheikhoul Khadim sur terre, le message de l’actuel khalife général des Mourides, ne peut être que salutaire pour les mourides et musulmans que nous sommes. En effet, les difficultés de tous ordres qui assaillent les talibés dans leur quotidien ne sont que le reflet des conditions et situations des années ayant suivies le retour à Dieu de Cheikhoul Khadim, de Cheikh Modou Moustapha, de Cheikh Mouhamadou Fadel, de Serigne Abdoul Ahad, de Serigne Abdou Khadr Mbacké. Par leur statut de pôle de l’époque que nous vivons, ils régulaient le monde de main de maître. Les secousses de la perte inestimable de Borom Khelcom continuent de surgir devant nous, sur les plans économique, social et culturel. En de pareils moments, la solidarité doit être agissante, le retour à la foi et à la sunna prophétique une exigence,

Le 7 mai 2003, ce dernier céda le flambeau à leur compagnon de toujours, Baye El Hadji Malick GUISSE qui poursuivra le sacerdoce jusqu’ au 19 juillet 2005. Depuis cette date, Baye Gora NDIAYE est le représentant du khalife appuyé par le comité de suivi de la Résidence Khadimou Rassoul (Keur Serigne Touba). Ainsi, le dessein du comité consiste à réunir tous les mourides de Rufisque et de sa banlieue pour les amener à ne ménager aucun effort, pour l’achèvement des travaux déjà entamés au sein de la résidence. Elle doit abriter entre autres:  Un établissement coranique avec une bibliothèque sur le Saint Coran et sur les écrits des savants musulmans,  Une grande salle multifonctionnelle d’une capacité d’accueil de 50 personnes pour les séminaires et les conférences,  Un hall avec une estrade pour les speeches des guides ou des visiteurs,  Une cafétéria avec un espace de détente,  Un espace de vente d’ouvrages religieux offrant également un service de bureautique,  Des bureaux pour le comité,  Un espace culturel féminin appelé « POROKHANE » qui va accueillir l’ensemble des activités éducatives, administratives et financières des femmes du comité. Comme toute organisation structurée, il est nécessaire de disposer d’un capital d’éclaircissements sur les modalités de fonctionnement du comité, servant d’appui aux différents membres et sympathisants. C’est ce qui justifie ce travail préalable. Une autre brochure plus détaillée, dont l’unique objectif est de répondre à l’ensemble des interrogations posées sur le fonctionnement du comité de suivi de la résidence Khadimou Rassoul de Rufisque, sera publié dans un court délais. Dans ce contexte de crise internationale ayant touché notre pays et rappelant celles de 1927 et de 1945, aux lendemains du rappel à Dieu de Serigne Saliou Mbacké 5ème khalife et dernier fils de Cheikhoul Khadim sur terre, le message de l’actuel khalife général des Mourides, ne peut être que salutaire pour les mourides et musulmans que nous sommes. En effet, les difficultés de tous ordres qui assaillent les talibés dans leur quotidien ne sont que le reflet des conditions et situations des années ayant suivies le retour à Dieu de Cheikhoul Khadim, de Cheikh Modou Moustapha, de Cheikh Mouhamadou Fadel, de Serigne Abdoul Ahad, de Serigne Abdou Khadr Mbacké. Par leur statut de pôle de l’époque que nous vivons, ils régulaient le monde de main de maître. Les secousses de la perte inestimable de Borom Khelcom continuent de surgir devant nous, sur les plans économique, social et culturel. En de pareils moments, la solidarité doit être agissante, le retour à la foi et à la sunna prophétique une exigence, la culture de la paix entre frères musulmans un chemin à emprunter. Tels sont les enseignements que nous devons tirer de cette visite de Serigne Bara MBACKE, signe de la restauration des démarches et approches de nos guides et chefs religieux. Sans doute par cet acte, le khalife Général des mourides nous invite constamment à méditer sur la vie et l’œuvre de Abdoulahi wa Khadimou Rassoul et de ses illustres fils : servir le peuple par une ardeur au travail, avec la détermination de ne tolérer aucune démarche de confiscation des biens publiques et une volonté sincère et résolue de vivre en son sein, pour connaître par l’épreuve les problèmes de son existence, en vue de la magnifier par des actes. Dans ce sillage, les mourides de Rufisque sont appelés à joindre leur énergie, leurs connaissances et leurs biens pour un rayonnement culturel, économique et social du Mouridisme.

Visite du Khalife Général des Mourides Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE à Rufisque le dimanche 19 avril 2009 VISITE DU KHALIFE GENERAL DES MOURIDES Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE à Rufisque le dimanche 19 avril 2009.Envoyé spécial à Rufisque de www.htcom.sn (11 h 30mn ) Après Dakar, Kébemer, Kaolack et les autres capitales du Sénégal, le Khalife Général des Mouridres Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE est l’hôte de la ville de Rufisque ce dimanche 19 avril 2009. SEBIKHOTANE La première halte du cortège, c’était à Sébikhotane. Un premier niveau d’accueil par les représentants du Khalife, les dignitaires moale et une forte sonorisation distillant la psalmodie de Qaçida. Le khalife s’arrêta un moment avant de faire des bénédictions à l’endroit de la foule énorme et très disciplinéeurides et les responsables de l’organisation. Il était 10 H 10mn. BARGNY C’est la deuxième halte où s’était déjà formé un attroupement des disciples mourides avec des tentes dressées tout le long de la route national. RUFISQUE Entre Bargny et Rufisque, déjà l’avant goût de ce que sera l’accueil était perceptible ; une banderole sur laquelle on pouvait lire « Ngan spéciale » « entendez visite et accueil mémorable au Khalife Général des Mourides Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE » ; c’était à l’entrée de la société Sococim où certains employés souhaitaient la bienvenue au Khalife. Mais l’accueil populaire aura lieu au niveau du croisement, entre la nationale et Rufisque- Est. Il était 10 h 15 mn. La foule sur près d’un kilomètre était obligée de suivre le cortège à pied ou au rythme d’une course de demi fond. Un accueil original, avec en tête des chevaux montés. Des drapeaux et drapelets animaient le décors. La foule toute en liesse avait du mal à contenir sa joie devant cette visite historique du Khalife Général des Mourides Cheikh Mouhamadou Lamine Bara MBACKE. Les Qaçîdas, mêlés au rythme de Zikrou Lah, fusaient de partout durant ce parcours « pare choc contre pare choc » serait-on tenté de dire. La foule scandait en chœur « DIEUREUDIEUF BOROM TOUBA » jusqu’à l’entrée de la Résidence Cheikhoul Khadim de Rufisque. Il était 10 h 35 mn. A l’entrée, les posters de Serigne Bara sont brandis dans une ambiance pleine de chaleur, d’affection et de joie. C’est une foule immense que le khalife a trouvée dans une résidence pleine à craquer, malgré sa grande superficie. Actuellement le Khalife est en train de recevoir quelques uns des responsables de l’organisation et quelques disciples sous une ambiance continue de psalmodie des Qacîda